lundi 26 septembre 2011

OrelSan fait hurler les sirènes.



Après avoir allègrement teasé à propos de ce deuxième album, OrelSan dévoile enfin son Chant des Sirènes. Après un bon premier album dévoilant une des plumes les plus prometteuses du rap français, le caennais est attendu au tournant. Epreuve du feu passée avec succès.

Ce deuxième essai marque une étape importante dans la progression du jeune rappeur. Rien qu'à voir son nouveau look, moins baggy, moins casquette. Des jeans droits, et une bonne tignasse entourent la tête bien remplie du garçon. Les thèmes aussi ont changé. D'abord Aurélien balaye intelligemment l'année passée et la polémique stérile qui va avec d'un Raelsan aussi brutal que brillant. Ce premier titre entraîne le deuxième, éponyme, tout aussi bien ficelé et se penchant sur le succès vécu par le normand. Ce succès semble l'avoir formé, changé en profondeur. Et ceci amène des morceaux bien plus sombres qu'auparavant (Elle Viendra Quand Même...).


Ceci dit notre compatriote n'a pas oublié sa légèreté d'antan. Comme sur le diptyque 1990/2010 formidable d'auto-dérision. Le single Plus rien ne m’étonne suit cette voix avec son gimmick vidéo-ludique. On a aussi droit à une brochette de morceaux plus chill dans l'instru ( La Terre Est Ronde, Si Seul...) montrant un OrelSan décidé à aller chasser un peu plus loin que les toujours excellent beats de Skread.

Mais surtout cet album est porté par un coup de génie impressionnant. Ce Suicide Social est un chef d’œuvre. Ni plus. Surtout pas moins. Une fiction schizo comme le caennais en a le secret, se plaçant dans les pompes d'un mec qui pète les plombs et s'en prends à chaque recoins d'une société que les punchlines à la chaine détruisent avec fracas. Avec ce titre et cet album OrelSan relève la tête avec fierté. Et il peut, il vient de confirmer qu'il est la plume la plus précise et acérée du Hip Hop français. La classe.

lundi 19 septembre 2011

Series US : C'est la rentrée !



Drrrring ! C'est la rentrée on met sa vie sociale au placard et on enfile son cartable de cernes sous les yeux parce que le programme est plus que chargé. Entre nouveautés, vielleries et ex bleusaille qui doit encore confirmer il y a de quoi faire !

Parlons d'abord des vieilleries. Commençons par la meilleure des mauvaises nouvelles, Desperate Housewives prendra fin à la fin de cette huitième saison. Et si c'est un peu triste, comme toute fin, c'est surtout une bonne nouvelle tant la série montrait des signes d’essoufflement, malgré une saison 7 convaincante. Ce n'est pas le cas de How I Met Your Mother qui a été reconduite pour deux saisons supplémentaires. Chouette, mais on met quand même un gros avertissement, mais avant tout parce qu'on y est très attaché, aux nouveaux Friends. Les deux dernières années ont conduit le show sur une pente glissante, les rires se faisant de plus en plus rare et l'intrigue de la mother s'éloignant un brin trop. On est quand même pressé d'être demain pour en savoir plus sur ce fameux mariage.
Un autre qui devrait faire attention à la pente glissante, c'est l’inénarrable Dr. House. On a diagnostiqué la série comme se mordant légèrement la queue cette saison, malgré quelque fulgurance qui rappellent le génie de cette série. J'ai failli lâcher une fois, je ne veut pas avoir à le faire pour de bon. Voilà, pour ce qui est des poids lourds, on attend aussi Dexter, toujours aussi addictif, et Grey's Anatomy qui a signé deux saisons de très grande qualité.


Parlons un peu des arrivées plus récentes (disons 3 ou 4 saisons). La plus grande attente de ma part réside dans Fringe, son final en mai dernier ayant relancé toute la mythologie de la série en mettant une grande baffe à ses spectateurs au passage. En espérant que ça reste toujours aussi brillant. Toujours dans le polar, on sera très contents de retrouver Patrick Jane dans sa quête du grand méchant Red John. Mentalist s'est placé en vraie alternative à toute la vague gonflante CSI, NCIS...


On attend aussi de pied ferme le retour de nos gealty pleasures, Gossip Girl en tête. La série s'étant débarrassé des personnages de Vanessa, Jenny et Eric pendant l'été devrait arborer un visage des plus agréables. Son sosie caché 90210, qu'on a un peu honte de suivre, devra quant à lui faire bien mieux que season premiere soporifique pour continuer à divertir. On attend aussi beaucoup de la fabuleuse perle anglaise Merlin qui fait très fort dans la catégorie de la honte jouissive. Et puis Vampire Diaries, qui avait servi une excellente deuxième saison, démarrait plutôt bien la semaine passée, même si ce n'est pas ça qui nous ramènera True Blood.


Sinon Sheldon Cooper me manque terriblement et il devrait prouver une fois encore qu'il mérite son Emmy dans la cinquième saison de The Big bang Theory.Enfin, on continuera de se détendre devant The Clone Wars, dont la quatrième saison promet de s'attacher plus encore à la mythologie de la saga.

Sinon dans ceux qui n'étaient que bleu-bittes il y a un ou deux ans, il y a pas mal d'attente aussi. Notamment dans The Walking Dead qui va devoir assumer son buzz monstre sur une saison deux fois plus longue (vous me direz six épisode c'était bien maigre). Joie, bonheur. Dans le genre buzz, Glee va devoir assurer aussi. Faites revenir Gwyneth et ça ira.


On ne se fait pas de souci non plus à propos de Modern Family dont le casting irrésistible n'a jamais cessé d'enchanter nos soirées. Même constat pour la discrète mais non moins formidable Archer qui est la série d'animée la plus drôle du moment. Ni plus, ni moins. Au même niveau que l'hilarante farce Bored To Death du génial Jason Schwartzman qui reviendra en octobre


Venons enfin aux nouveautés attendues de cette rentrée. On frétille d'impatience pour les nouvelle prod de J.J : Person Of Interest . Ben Linus quand tu nous tient... On est curieux devant les descendant de Mad Men qu'ont l'air de vouloir être PanAm et Playboy Club. On regardera forcement The New Girl pour revoir la bouille de Zoe Deschanel. On a un peu peur de la Terra Nova de Spielberg qui ressort les dinos. Et enfin on prie pour une nouvelle tuerie made in AMC avec le wester Hell On Wheels.

Voilà, dans tout ça, le drame c'est que Mad Men ne revient pas avant la mi saison. Tristesse. Allez, préparez le kawa.

Stuck In The Sound are back !



Ils nous avaient manqué les français de Stuck. Ils reviennent aujourd'hui avec un extrait de leur futur album à paraitre en janvier. C'est punk, ça crie mais c'est monté en forme de grand 8 avec la finesse qu'on leur connait. Ça s'intitule Bandruptcy et ça met la zouz' ici :

Stuck in the sound - Bandruptcy by IT'S RECORDS

dimanche 18 septembre 2011

Orelsan: Suicide Social et chant des sirènes

Pas grand chose à ajouter à ce morceau excellent bien servi par un très bon clip.




Orelsan est devenu grand. Personne n'aurait pu prévoir que derrière cette image de loser perpétuel se cachait un tel songwriter, car dans ce texte, il y a un vrai talent. Il y a quelque chose de Ces gens là version Brel dans cette montée en puissance prenante autant qu'abominable.

Le caennais lance avec Suicide Social une vraie raison d'attendre impatiemment son deuxième opus: Le Chant des Sirènes.

Dans les bacs le 26 septembre.

mercredi 14 septembre 2011

Les Bien-Aimés : Honoré au sommet.



Parlons un peu cinéma ça faisait longtemps dans ces colonnes virtuelles. Présenté à Cannes hors compétition, Les Bien Aimés avait déjà reçu un accueil assez dithyrambique de la critique. Et on va suivre cette voie.
N'ayons pas peur des mots, honoré réalise ici sont meilleur film. Le plus poignant, le plus inspiré, le plus fort. Porté par une Chiara Mastroiani aussi belle que juste, le film prend pied dans quatre décennies (des sixties à 2001) et une ville de plus (Paris, Prague, Londres, Montréal et Reims). De ce cadre spatio-temporel pris de bougeotte sort une histoire, ou plutôt des histoires, d'amours pris dans les étaux implacables de leurs époques, leurs acteurs et leurs contradictions. On suivra d'abord Madeleine, incarnée par l'insolente fraicheur de Ludivine Sagner, qui se prostitue gentiment et tombe amoureuse d'un beau médecin venu de Prague. Celui-ci la mettra enceinte et l’emmènera jusqu'à sa ville d'origine qui vît son printemps historique. S'en suit une image d'une Madeleine prise au piège d'un "Je t'aime moi non plus" aussi sensuel que léger. On suivra alors Véra, la fille de Madeleine, de Londres à Paris, de Paris à Londres, de Paris à Montréal. Celle-ci elle aussi aux prises avec ses sentiments amoureux. Entre un anglais qui ne l'aime pas mais qu'elle aime à la déraison et Clément amoureux d'elle mais qu'elle ne semble pas pouvoir/ vouloir aimer.

Le topo semble finalement peu original. Des triangles amoureux et des romances indécises. Rien de bien nouveau. Seulement Honoré se dépasse dans sa vision des amours désabusés. D'abord par ses acteurs qu'il pousse plus loin que jamais. Louis Garrel, qu'on ne voit qu'assez peu finalement, est crucial dans cet enchevêtrement d'histoires. Plus nuancé qu'auparavant, moins théâtral, le chouchou de ces dames se montre extrêmement juste. Le duo Deneuve / Delpêche fonctionne à merveille. Sagnier est fidèle à elle-même. Mais c'est bien Mastroiani qui ébloui de sa première à sa dernière apparition. Sculpturale dans sa première scène où elle danse (Oui ma fille) dans un club londonien. Touchante dans sa relation mère fille. Et terrassant son monde dans l'acte final. Elle signe ici sa meilleure partition.



Pourtant, ce casting parfait n'est pas épargné par la caméra. La réalisation, si elle est tapissé de plans magnifique, est avant tout brutale dans son immobilité. Le cadre se porte toujours au plus près du personnage laissant le contexte à son rôle d'arrière-plan. De la même façon que l'histoire se focalise toujours sur l'intime, ne se servant de ses contextes historiques (Printemps de Prague, Sida, 9/11...) que comme paysage pour sa tragédie. A l'inverse, les chansons de l'habituel Alex Beaupain magnifié par Frédéric Lo, ne se portent ni au premier ni au dernier plan de ce film choral. Chacune d'entre elles n'est rien d'autre que l’expression renforcée du sentiment tacite qui ne peut sortir autrement. Comme toujours, les textes sont aussi frappants que la musique enchante cette tragédie.



Car oui, il s'agit bien d'une tragédie qui se joue ici. Avec une légèreté de tous les instants, les enjeux sont pourtant déprimés. Il s'agit ici d'une valse morbide dans les méandres du sentiment amoureux. Nul n'en ressort indemne, même si ils se raccrochent tous plus ou moins à la vie. Souvent par le sexe, utilisé ici comme une sorte d'exutoire anti-sentimental qui trouve son apogée dans le magnifique threesome de fin.

Les Bien Aimés est un grand film. Le meilleur d'Honoré. Un contrepoids tragique à l'espoir lumineux porté par Les Chansons d'Amour. D'aucun le trouverons trop long, c'est cependant dans sa longueur que le film puise sa force. Cette façon d'étirer les choses, comme le scénario s'étire dans le temps, permet au spectateur de s'immiscer dans cette Carte du Tendre qui fait oublier ses moments d'inconstance par des fulgurance lumineuse qui vous laisseront forcement sans le mot, mais peut être avec les larmes.

mardi 13 septembre 2011

Annonce de la mort de DJ Mehdi




Il y a des nouvelles comme ça qui touchent et qui surprennent. DJ Mehdi serait mort accidentellement à l'âge de 34 ans.

DJ Mehdi avait été reconnu du grand public suite à sa signature sur le label de son ami Pedro Winter en 2006, Ed Bangers Records. Participant ainsi activement au mouvement "French Touch" des années 00.




vendredi 9 septembre 2011

Nouveau clip pour Lana Del Rey.

Le nouveau méga-buzz l'éclair des internet, pus communément appelée Lana Del Rey, continue à dérouler les clips, cultivant toujours son image de Nancy Sinatra/Gansta/porn-star. Toujours est-il que la demoiselle, que l'on aime beaucoup ici, nous offre un Blue Jeans obsédant et de toute beauté. Sorti en face B du single Video Games, le titre creuse ce sillon avec une classe toujours aussi perceptible. Elle a de l'avenir cette petite, elle a de l'avenir...

mardi 6 septembre 2011

Un nouvel album pour Albert Hammond Jr ?



Alors que les Strokes parlent d'un cinquième opus en cours de confection, Albert Hammond Jr. continuerait son chemin parrallèle. Une vidéo rigolote que vous pouvez voir ici annonce en effet que Francis Trouble mieux connu sous le nom d'Albert Hammond Jr. reviendrais en 2011. Tout ça est bien mystérieux, mais donne franchement envie aussi.