jeudi 21 juillet 2011

Festival Beauregard Saison 3 Episode 1 (sur 2)





Cadre magnifique, communication grandiloquente, site verdoyant. Bienvenue au Festival Beauregard troisième édition. 

Le tout jeune festival Caennais surfant sur une vague de succès qui force le respect a, cette année encore, élargie son offre, agrandi son site et diversifié sa programmation. 
Comme lors des deux éditions précédentes, le paradoxe sur lequel se base les organisateurs est saisissant. En effet dans le parc du château hérouvillais, il n'est pas question de voir de la boue, du vomi, du sang ou des relations pas forcément conscientes du côté des "WC", ici tout est biodégradable, propre et familial. D'un autre côté tout est fait pour un maximum d'entrées possible. Combien de temps ce paradoxe peut il durer? Peut être un bon nombre d'années à ce rythme.

Sous le soleil, comme depuis 3 ans maintenant, le festival s'ouvre pour vos humbles serviteurs par une bière et un Gaetan Roussel de bonne facture. Le serveur de la caravane Heineken n'ayant pas bien saisi qu'il fallait un ticket boisson pour obtenir un verre, nous ratons logiquement Philippe Katerine, de toutes façons déjà vu. Kasabian enchaine sur la Grande Scène par un show bien rodé mais médiocre. Mauvais son, attitude Oasisienne dépassée et concert trop tôt, c'est beaucoup pour les lads de Leicester, dommage. Les Belges de Deus déçoivent également à l'heure du Sandwich, sandwich qui se révèle être pour le moment la seule vraie bonne surprise de la soirée. 

Sur la Grande Scène le grand cirque Jack Daniels de Motorhead peut commencer. Là encore pas de surprise, un solo de batterie de 20 minutes et un Lemmy fidèle à lui même. Comment cet homme peut il être encore en vie? Personne ne peut le dire. La distraction du concert viendra d'un jeune garçon à casquette qui hurle littéralement son amour pour le groupe en chantant une version Reggae de Louis Louis. Drôle d'oiseau. Les impeccables Two Door Cinema Club se chargent (enfin) de faire bouger un peu toute cette foule. Le show est attendu mais efficace, le sol devient dancefloor, que leur demander de plus? 

Le deuxième jour commence par une déception, le serveur cité plus haut a du se faire recadrer, fini les bières gratuites, et une bonne surprise, les locaux de Jesus Christ Fashion Barbe (oui vous avez bien lu, ceci est un nom étrange) tiennent la route. Encore quelques détails à régler et le trio pourra prétendre à quelque chose sur la scène nationale.
Agnes Obel enchaine mais la beauté froide de son concert ne parvient pas à emmener le nombreux public présent, question de lieu peut être. Herman Dune par contre livre un show de bonne facture sous le soleil de la Scène 2. L'enchainement des groupes se fait rapide au fur et à mesure que nous entrons dans le vif du sujet de cette édition mais les déceptions se font elles aussi nombreuses.
Morcheeba n'est plus que l'ombre du grand groupe qu'il a été et les Cold War Kids assènent un affligeant mélange d'arrogance et de médiocrité. Les français de Aaron évolueront pendant la pause syndicale de votre serviteur assoifé. La nuit est tombé et voilà que monte sur la scène B la sensation française du moment: Concrete Knives, l'approximation des débuts a laissé place à une machine de guerre huilée et prête pour la gloire. Les normands assoment le public avec un set propre, puissant et incisif. Si il reste encore beaucoup de chemin aux CCKS, leur live est en tous cas à la hauteur de leur prétention. 
Les genoux en vrac peuvent tranquillement aller se reposer devant le set pitoyable des barbus séniles de ZZ Top avant la grosse claque du soir, Stromae. Le belge livre une prestation de haute volée bien aidé par un show lumière réglé à la perfection. Le public s'enflamme littéralement et les gambettes s'affolent en même temps que les cordes vocales. Malgré la fatigue, nous nous trainons pour aller saluer les toujours parfaits Da Brasilians et leur concert nous permettra de nous lamenter sur l'horaire incohérent réservé à ce groupe dont on parle beaucoup trop peu. Bonne nuit.



Cadeau ce très beau tout nouveau clip du belge au corps incompréhensible...