Voilà pour toutes les personnes qui, comme nous, ont choisi une composante fainéante de Fac, c'est l'heure de reprendre après 3 mois et demi de vacances. C'est donc le moment de faire le point sur ce qui va squatter les iPods de chacun. J'espère que t'as pris un 16Go...
Commençons par les vieilles amours. Carl Barât, co-leader des Libertines, sort ces jours-ci son premier album solo. J'ai toujours préféré le crooner aux cheveux gras à Pete (à la différence de mon collègue) et cet album me donne raison. On savait Barât doué pour maltraiter sa guitare de riffs destructeurs chez les Libs(Vertigo) comme chez les Dirty Pretty Things (Bang Bang You're Dead),
mais là, on tient une sacrée surprise. Inspiré comme jamais, l'ami Carlos déroule un tapis rouge de morceaux pop, rappelant souvent Pulp, parfois Blur, jamais ses précédents projets. Déjà le single Run With The Boys (cf vidéo) annonçait une évolution fort appréciable mais pas des perles comme la magnifique So Long, My Lover ou la feutrée Shadows Fall et ses arrangements de cordes et de cuivres. Non vraiment, Carl marque un gros coup avec cet album éponyme.
Sinon, petit come back au niveau de décembre 2009. On découvrait aux Transmusicales de Rennes un groupe au potentiel impressionant : The Phantom Band. D'ici une quinzaine de jours sera disponible leur second album intitulé The Want. Les écossais sont fidèles à ce qu'ils présentaient sur le premier, une sensation d'aboutissement en plus. Un vrai bon disque sombrement pop qui fait du bien aux écoutilles. En cadeau bonus un extrait du live aux Trans' de l'an dernier.
The Phantom Band, Transmusicales de Rennes 09
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Je ne vais pas m'étendre autant que je le voudrais sur le suivant de peur de remplir la page mais quand même... Mr Sufjan Stevens, non content de m'avoir ému aux larmes avec son splendide EP All Delighted People, remet le couvert avec un album: The Age of Adz. C'est assez différent. Beaucoup plus électronique, encore plus fou, toujours aussi passionnant. On se perd dans les morceaux comme dans un labyrinthe et on en ressort essoufflé mais transi. Ici plus de règles ni de codes, peut importe la durée du morceau, le temps se suspend pendant l'écoute. La preuve s'il en faut une : l'hallucinante Impossible Soul qui clôt l'album de ses 25 minutes de bidouilles. On ne s'ennuie pourtant pas, non on scotche. Il est là le secret de cet album, toujours très complexe, jamais inabordable. Dès que les expérimentations folles deviennent longuette la voix de maitre chanteur vient vous rattraper au vol. Un disque de très grande classe. Sur ce je file faire mon cartable.
M.