jeudi 21 juillet 2011

Bilan de la demi-année 2011.

L'air de rien on arrive à la moitié de l'été et la moitié de l'année est passée, l'heure donc de regarder un peu en arrière histoire de faire un petit inventaire des choses que vous auriez pu louper et qu'il vous faudrait donc rattraper au plus vite dans le paysage musicale de 2011.



Ces premiers 7 mois des années '10 ( ca me fera encore plus rire quand on arrivera dans les années 30) ont d'abord vu un paquet de retours de grosses écuries plus ou moins attendues. Parmi celles-ci, trois auront particulièrement retenues notre attention. Les premiers sont évidement les inénarrables Strokes qui signaient leur come back après 5 ans d'abstinence. Le résultat s'appelle Angles et il aura divisé du fan de la première heure à l'auditeur lambda. Accouché dans un contexte plutôt nauséabond, le quatrième essai des New Yorkais est bien different des trois précedents. Les claviers se tapent l'incruste entre deux solos de Valensi, les ambiances 80's se font ressentir et on sent un groupe qui n'a rien voulu s'interdire. Le résultat est effectivement moins mind-blowing qu'un Is This It des familles mais reste un excellent disque qui porte quelques grandes chanson, l'archi-tube Undercover Of Darkness en tête de file.



Autre come-back attendu : celui des kids de Sheffield. Les Arctic Monkeys reviennent de Californie avec dans leurs valises un Suck It & See flamboyant. Entre rouleaux compresseurs aux frontières du stoner ( Don't Sit Down, Library Pictures...) et ballades pop lumineuses ( Suck It And See, The Hellcat Spangled Shalalala...) les singes font preuve d'une maturité encore plus crédible que sur le précedent Humbug. Le songwritting de Turner est plus touchant que jamais et porte à lui seul un album qui gagne en intemporalité ce qu'il perd en spontanéité.



Enfin de manière plus discrète, les Kills ont aussi effectué un joli retour avec Blood Pressure. Parfaite synthèse des trois disques du duo, ce dernier est comme toujours un modèle de sensualité brute. Les guitares de Hince sont toujours aussi déroutantes et la voix de Mossheart toujours aussi animale. On tirera quand même deux épingles de ce très joli lot : Future Starts Slow et Baby Says. Deux titres immenses qui s'élèvent au somment de la discographie du groupe sans le moindre effort. Pendant ce temps là, The Kills poursuit son sans faute. 4/4 bravo.

A part ça 2011 aura aussi apporté son lot de nouveautés plutôt attrayantes. Les premiers de ma liste sont les sous-estimés Wild Beasts. Leur pop hypnotisante m'a suivi tout ce début d'année et est encore bloqué dans mes conduits auditifs. La classe. Autre groupe en W, la sensation hype de l'année: WU LYF. Cette hype en question autour du projet est d'ailleurs un cadeau empoisonné pour le groupe qui mériterait qu'on parle de lui pour de bonnes raisons, plus que pour leur plan de com'. Parce que finalement Go Tell Fire To The Mountain est avant tout un très beau disque. Des batteries effrayantes et des guitares un peu faiblardes qui portent des cris du coeurs déchirants. C'est tout. Wu Lyf n'est pas une révolution, mais juste un groupe auteur d'un excellent album. Et c'est déjà pas mal.



Citons aussi la claque live qu'aura été The Joy Formidable pour toute personne ayant pu voir un concert cette année. une énergie folle, des sonorités shoegaze qui viennent se heurter un une voix souriante comme un petit soleil. Le tout pour des compositions à la puissance terrifiante. En studio c'est très bien aussi. Mais en live c'est encore mieux. Sinon on aurait tort de ne pas parler de la bonne surprise que fût le petit Miles Kane, qui nous a sorti un album bien supérieur à ce qu'il faisait avec ses copains des Rascals. Pas aussi bien que les Last Shadow Puppets mais tout de même un excellent d'album de pop anglaise. Ça ne réinvente pas l'eau chaude mais ça fait du bien par où ça passe quand même. Citons enfin les petits nouveaux de Cults et  leur excellent recueil de slows électriques qui donne envie de remettre le quart d'heure américain au goût du jour.



Enfin citons en vrac ceux qu'il faut citer. Metronomy et leurs mélodies parfaitement calibrées, le revival 90's joussif de Yuck, la grâce vintage d'Anna Calvi, le très très très classieux Burst Appart des Antlers, la toujours charmante Lykke Li, le controversé nouveau cru de Bon Iver, les envolées lyriques de Fleet Foxes, les envolées ensoleillées punks des Black Lips, la folie furieuse de Battles, la furie tout court de Suuns, l'intriguante EMA, le miraculeux Connan Mockasin, l'excellent deuxième album des Do, la magie de James Blake et le come back de PJ Harvey.

Voilà j'en ai certainement oublié, certains des albums cités "en vrac" sont bien meilleurs que certains dont j'ai plus parlé. Mais c'est comme ça.  Ecoutez tout ça, écoutez plus que ça, et rendez vous dans six mois pour le classement rituel de la fin d'année.

M.